2 sept. 2008

Chili con hambre à la sauce Bielsa



« Quand on dis Chili, tous le monde pense à Zamorano ou Salas » disait le tennisman chilien numéro 1 en 1998, Marcelo Rios. Dorénavant, on pensera aussi à Matias Fernandez, Alexis Sanchez ou Humberto Suazo…

Présentation du pays

Le Chili est ce pays qui longe l’Océan Pacifique séparé du reste du continent sud américains par la Cordillère des Andes et dont la capital est Santiago.
Elle possède aussi de nombreuses îles, comme l’île de Pâques connut dans le monde entier, sa superficie total de plus de 755500 km carrés dont 6500 km carrés de frontières pour 5 millions et demi d’habitants.
La principale équipe du pays est Colo Colo, un des nombreux club de la capitale d’où sont sortis de très grands joueurs comme Zamorano, et récemment Matias Fernandez ou Humberto Suazo par exemple. C’est à Santiago qu’on compte le plus grand nombre d’équipes professionnelles, ce qui est loin d’être rare en Amérique Latine, en effet, Santiago compte plus de 4 millions d’habitants alors que la seconde ville du pays, Puente Alto ne comptent que 50 000 habitants. Parmi les plus glorieuses formations de la capitale, il y a l’Audax Italiano, l’Union Española, l’Universidad de Chile et l’Universidad Catolica.
Le champion apertura 2008 n’est cependant pas un club de la capital mais de Viña del Mar, Everton a en effet créer la surprise en finale en battant Colo Colo. Il y a aussi Cobreloa et Cobresal dans la région de l’Atacama qui se disputent « el clasico de la Tercera Region », enfin la ville de Concepcion compte deux clubs de première division : le Deportes Concepcion et l’Universidad Concepcion

L’historique

Au niveau international les chiliens ont participés à sept phases finales de Coupe du Monde, la dernière remontant à 1998, avec une élimination en huitième de finale face à la Seleçao (1-4).
Leur meilleur résultats fut une troisième place surprise en 1962 devant leur public ; deuxième du groupe A, ils battent la Suisse (3-1) et l’Italie (2-0) avant de laisser échapper la victoire aux Allemands de la RFA (0-2) lors du troisième match de groupe. En quart de finales ils sortent l’Union Soviétique de Lev Yashine (2-1) avec des buts de Leonel Sanchez et de l’inusable Eladio Rojas. Malheureusement en demi-finale, le Brésil de Pele, Vava, Zagalo, Didi ou Garrincha ne leur laissera aucune chance (2-4)
Pour la troisième place, il faudra attendre l’ultime minute de jeu pour voir la Roja s’imposer face à la Yougoslavie (1-0) grâce, une nouvelle fois à Eladio Rojas.

Aujourd’hui, les jeunes montrent la voie.
Equipe surprise de la Coupe du Monde des moins de 20 ans au Canada, le Chili a démontré qu’elle pouvait se hisser parmi les plus grandes nations du Monde en se classant troisième. Perdant seulement, à neuf contre onze, en demi-finale contre les futurs champions Argentins (0-3), la seule équipe qui a su forcer le verrou chilien.
En effet que ce soit le Canada, pays hôte, le Congo ou l’Autriche en phase de poule, le Portugal (1-0) et le Nigeria (4-0), en huitième et en quart de finale ou encore l’Autriche une nouvelle fois pour la troisième place (1-0), tous se sont cassés les dents sur le Chili.
L’excellent gardien Toselli, ainsi que Medel, Cirrumila, Vidal, Nicolas Medina et Alexis Sanchez ont été les pionniers de ce parcours presque sans faute.

Marcelo Bielsa prend les rennes de la selection

Le 10 Août 2007, l’argentin Marcelo Bielsa, ancien défenseur, surnomé « El Loco », prend la tête de la sélection chilien avec pour but ultime d’emmener les siens en Afrique du Sud. Il succède à Nelson Acosta qui jète l’éponge après la Copa America au Venezuela.
Il est loin d’être un inconnu de l’autre côté de l’Atlantique, en effet Bielsa a entrainer plusieurs équipes sud-américaines comme Newell’s Old Boys, le club de son cœur, et Velez Sarsfield en Argentine ou encore les mexicains de l’Atlas ou de l’America. El loco s’est surtout fais connaître en prenant la tête de la sélection de son pays en 1998, il y trouvera des fortunes diverses : il obtient le titre de meilleurs entraîneur national en 2001, mais subit de plein fouet la déconvenue albiceleste en Corée du Sud et au Japon en 2002. Malgré cet échec cuisant, Bielsa restera à la tête de l’Argentine deux ans de plus avant de se retirer après avoir remporté l’Or olympique lors des Jeux d’Athènes en 2004.

Le 7 Septembre 2007, premier match de l’argentin à la tête de la Roja et première défaite face à la Suisse en amical (1-2). Peu de temps après, les chiliens s’imposeront sur leur pelouse (2-0) face à des Autrichiens en pleine préparation pour l’Euro 2008.

L’Argentine sera le premier bourreau de Bielsa en match international, en effet grâce à deux buts de Riquelme, les albicelestes s’imposent à la maison, quatre jours plus tard face au Pérou, Humberto Suazo et Matias Fernandez démontrent tout leur talent en inscrivant les deux buts de la victoire face au Pérou (2-0) à Santiago.
Le véritable match de référence pour Bielsa et les siens, sera celui disputé au Centenario de Montevideo, en Novembre. Malgré le match nul (2-2) les chiliens ont dominé totalement les locaux avec le revenant Marcelo Salas auteur d’un doublé, les uruguayens ne recollant au score qu’a moins de dix minutes de la fin du match.
La machine semble bien huilé mais malheureusement les paraguayens vont leur remettre les idées en place en leur infligeant la plus grosse défaite encaissé à domicile (0-3). Mi-Juin, sept mois après le traumatisme, les chiliens doivent se rendre chez deux adversaires de faible niveau mais avec des conditions climatiques totalement opposées, deux matches difficiles à gérer. Le premier à La Paz, sous cinq degrés, sera parfaitement négocié, grâce notamment au doublé de Gary Medel, le second à Puerto Ordaz sous quarante degrés face au Venezuela trois jours après sera aussi un succès grâce à un but de Suazo dans les dernières minutes de la rencontre, signe que les Dieux du Foot, cette année, sont peut être chilien.
Aujourd’hui le Chili est quatrième avec 10 points grâce à ses deux derniers succès.
Avant de recevoir la Colombie le 7 Septembre et le Brésil le 10 du même mois, la sélection chilienne à repris du service le 20 Août lors d’un match amical disputé au stade Ataturk face à la Turquie. Malgré l’énorme domination, les hommes de Bielsa n’ont put éviter la défaite (0-1) ; le réalisme, voilà l’ingrédient parfois manquant à une équipe chilienne qui a tout pour elle…

Une génération d’oré

Une génération de joueurs dotés de qualités exceptionnelles sont aujourd’hui arrivés à maturité, ils ont en plus la particularité d’avoir, en grande majorité, évolué ensemble sous le maillot noir et blanc de Colo Colo,. Ils ont remporté les tournois apertura et clausura 2006 et 2007 et se sont hissés en finale de la Copa Sudamericana en 2006 avec des joueurs comme Claudio Bravo le gardien de but, Miguel Riffo et Arturo Vidal en défense, Gonzalo Jara, Moisies Villaroel, Matias Fernandez ou Andres Melendez au milieu et enfin Suazo, Alexis Sanchez, Eduardo Rubio et Gonzalo Fierro en attaque. A cette petite liste on peut y ajouter, Daud Gazale et Bastian Arce qui portent les couleurs noir et blanche depuis le début de la saison ainsi que Valdivia ou Contreras qui l’ont porté par le passé.
Ajouter à cela des joueurs expérimentes comme Mark Gonzalez, David Pizarro ou Claudio Maldonado, ainsi que les neo européens, Jean Beausejour, Pedro Morales et Carlos Villanueva, et des surprises comme Gary Medel, auteur de deux buts sur les hauteurs de La Paz en éliminatoire de la Coupe du Monde 2010.
Vous l’aurez compris, le sélectionneur n’a que l’embarras du choix surtout dans le secteur offensif, les places seront chères et personne n’est assuré d’avoir sa place lors de la rencontre suivante, c’est pourquoi, chaque joueur se doit d’être concerné et de donner le meilleur de ce dont il est capable pour ne pas se retrouver exclus de la sélection.

Malgré une peu glorieuse 39e place au classement de la FIFA, le Chili de Bielsa à toute les cartes en main pour réaliser un beau parcours durant ces éliminatoires et faire éclater tous son talent au grand jour en 2010 en Afrique du Sud. Les places seront chères derrière l’Argentine, le Brésil et le Paraguay mais les chiliens sont au moins aussi dangereux que leur adversaire direct à la quatrième place, les colombiens et les uruguayens.

Aucun commentaire: